Nationalité espagnole : vers une nouvelle loi pour les descendants ?

Nationalité espagnole : vers une nouvelle loi pour les descendants ?

Les accords du tout nouveau gouvernement de coalition entre PSOE et Unidas Podemos pourraient permettre un changement de taille dans l’acquisition de la nationalité espagnole. En effet, dans le programme d’accord du nouveau gouvernement, figure une mesure pour reconnaître la nationalité espagnole aux personnes dont les parents sont espagnols et nés à l’étranger. L’idée est d’offrir la possibilité à tout descendant espagnol, fils ou petit-fils, dans le cas où l’un de leur parent est né à l’étranger avec la nationalité du pays de naissance, qu’il soit possible de demander la nationalité espagnole. Même si la proposition soulève encore des questions, le texte énonce clairement ceci : « La nationalité espagnole sera reconnue aux personnes de parents espagnols nés à l’étranger à tout moment. Ces personnes pourront opter pour la nationalité espagnole si leur mère, leur père, leurs grands-mères, leurs grands-pères acquièrent la nationalité du pays d’accueil. A cela s’ajoutent également les cas spéciaux, comme par exemple ceux qui ont perdu leur nationalité en exil à cause de la guerre civile et de la dictature, qui seront reconnus en vue de régler cette dette historique ».

Ce texte est intéressant car il pourrait effectivement bénéficier à de très nombreux descendants d’espagnols : ceux qui vivent en France par exemple, sont concernés mais n’ont pas de problèmes de visa à gérer, alors que tous ceux qui vivent en dehors de l’Union Européenne sont confrontés à la barrière du visa qui les empêchent souvent de s’installer en Espagne. Rien qu’à Cuba, on estime à 150 000 le nombres de personnes qui serait en droit d’obtenir la nationalité grâce à leurs ascendances espagnoles.

Le texte, ressemble à la fameuse « Ley de Nietos y bisnietos » qui avait été présenté au Congrès mais l’assemblée avait été dissoute pour de nouvelles élections.

S’il était adopté, le nouveau texte devrait faire face à un grand nombre de questions comme les moyens humains et matériels à déployer alors que l’administration en charge des demandes de nationalité est déjà paralysée par l’affluence de dossiers.

L a u r e n c e  L e m o i n e

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